La pollinisation
Essentielle pour la survie du monde animal, végétal et humain, la pollinisation résulte d'une histoire multimillénaire. Elle est le fruit d'un savant équilibre entre les êtres vivants.
Qu'est-ce que la pollinisation ?
La pollinisation est le transport d’un grain de pollen d’une étamine (organe mâle) vers un pistil (organe femelle) d’une autre fleur de la même espèce. C'est le préalable à la fécondation croisée (reproduction sexuée) des plantes à fleurs.
La pollinisation peut être assurée par le vent, l'eau, mais essentiellement par des animaux : certains lézards, oiseaux, rongeurs, chauve-souris et même quelques lémuriens, mais surtout une grande diversité d'insectes. Ainsi, les insectes sont les agents pollinisateurs de :
- près de 90 % des plantes sauvages,
- et 75 % des plantes cultivées (35 % du tonnage).
Pour en savoir plus, rendez-vous dans la rubrique "Les insectes pollinisateurs"
La pollinisation, un service essentiel
La pollinisation est une fonction écologique essentielle pour la reproduction des plantes. La pollinisation croisée, entre différents individus d'une même espèce de plante, permet un brassage génétique. La diversité génétique évite la consanguinité et donc la dégenérescence, et améliore la résistance aux maladies. Elle assure donc le bon fonctionnement des écosystèmes naturels.
Au-delà de cette fonction écologique cruciale pour le bon fonctionnement des milieux sauvages, les pollinisateurs jouent aussi un rôle indispensable dans la production alimentaire et donc la subsistance des populations humaines.
Quels insectes, quelles plantes ?
Les pollinisateurs ont besoin de plantes sauvages et locales.
Les insectes co-évoluent avec les plantes à fleurs depuis plus de 100 millions d'années. Ainsi les communautés de pollinisateurs d'une région géographique sont adaptées à la diversité floristique du lieu. Certaines plantes sont dépendantes d'un seul insecte pour leur reproduction, c'est par exemple le cas du figuier et de la Guêpe du figuier (Blastophaga psenes).
À l'inverse, certains insectes sont dépendants du pollen d'une seule plante pour assurer la survie de leurs larves, c'est par exemple le cas de la collete du Lierre. Les plantes sauvages sont également les mieux adaptées aux pollinisateurs. Les espèces horticoles, modifiées par l'homme, ont souvent peu d'intérêt pour les insectes, et peuvent même s'avérer nocives.